Yan Ropert-Coudert La Rochelle Université > Recherche et innovation > La Recherche à La Rochelle Université > Portraits de la Recherche > Yan Ropert-Coudert Publié le 16 juin 2021 - mis à jour le 15 janvier 2024 Yan Ropert-Coudert est directeur de recherche en écologie marine au CNRS, basé au Centre d’études biologiques de Chizé (CNRS/La Rochelle Université). Yan Ropert-Coudert est également directeur des sciences biologiques et du groupe d’experts oiseaux et mammifères marins au Scientific Committee for Antarctic Research (SCAR), président du Comité national français des recherches arctiques et antarctiques, membre des délégations françaises au Comité de l’environnement polaire et aux Réunion Consultative du Traité sur l’Antarctique (RCTA) ainsi qu’à la Convention sur la conservation de la faune et la flore marines de l’Antarctique (CCAMLR) et membre du conseil scientifique du tout nouveau Groupement de recherche CNRS Océan et mers (Omer). A partir du 1er juillet 2021 il prendra également la direction adjointe de l’Institut Polaire Français Paul-Emile Victor. Son domaine de recherche Spécialisé dans la compréhension de l’évolution des environnements polaires à des fins de conservation, Yan Ropert-Coudert utilise les prédateurs marins supérieurs (oiseaux et mammifères marins) comme éco-indicateurs de leur environnement. Il utilise, entre autres, des approches de bio-logging qui consistent à recueillir des données grâce à des enregistreurs placés sur les animaux en liberté. Ainsi, il est possible de reconstruire leurs activités en mer, de surveiller leur biologie et d’obtenir des informations sur leur environnement direct et ses perturbations. Les prédateurs supérieurs comme bioplateformes de l’environnement marin Yan Ropert-Coudert est directeur du programme l’AMMER – Les Manchots Adélie bioplateformes de l’environnement, soutenu par l’Institut polaire français. Dans la lignée des efforts internationaux, l’ambition du programme est d’établir un suivi sur le long terme des performances de reproduction et de prospection alimentaire en mer, en étudiant les effets des changements climatiques sur un animal représentatif de l’écosystème antarctique, le manchot Adélie. Une attention particulière est portée à l’étude de l’effet des activités humaines sur les performances de manchots grâce à des suivis comportementaux et écophysiologiques. En partenariat avec le WWF (World Wildlife Fund For Nature), ces données s’intègrent dans les grands programmes internationaux de bio-régionalisation (Census of Antarctic Marine Life, SCAR, CCAMLR) tel que le projet « Analyse Retrospective des Données de Tracking des Prédateurs Marins » que Yan Ropert-Coudert a co-dirigé et qui a regroupé plus de 80 scientifiques de la communauté Antarctique internationale. Le mot de Yan Ropert-Coudert : Pourquoi avoir choisi de travailler plus spécifiquement sur l’Antarctique? « On ne choisit pas l’Antarctique, c’est l’Antarctique qui vous choisit. J’ai découvert ce lieu magique presque par hasard alors que j’étais plutôt destiné à travailler sur les mammifères terrestres de nos forêts. L’Antarctique offre une vision de notre monde unique en son genre, intense avec des écosystèmes qui semblent immuables et qui sont pourtant extrêmement fragiles face aux changements globaux de notre planète. C’est à la fois leur caractère primitif et leur fragilité qui motivent mon intérêt scientifique, l’envie de comprendre leur fonctionnement, notamment pour mieux les protéger. Cette dernière motivation m’amène à remplir de nouvelles fonctions qui m’éloignent de mon domaine purement scientifique, mais qui sont toutefois passionnantes car elles me permettent de découvrir comment la science que nous produisons est utilisée à d’autres niveaux décisionnels. » Contact : yan.ropert-coudert@cebc.cnrs.fr