Découvrez des doctorantes et doctorants de l’Université ! La Rochelle Université > Actualités > Découvrez des doctorantes et doctorants de l’Université ! Publié le 20 avril 2022- mis à jour le 27 avril 2022 Le colloque des doctorantes et doctorants de deuxième année aura lieu les 4, 5 et 6 mai 2022 à La Rochelle. À cette occasion, découvrez le parcours et les travaux de 9 doctorant·es de La Rochelle Université ! Fanny Cusset, doctorante de dernière année au LIENSs - Les oiseaux marins bioindicateurs de la contamination passée et actuelle par le mercure : une approche globale Racontez-nous votre parcours ! Après une licence SVT- Biologie Marine (Aix-Marseille Université – AMU), j’ai effectué un CU Césure (AMU) pour une immersion complète dans le monde de la recherche, avec des stages à l’Université Laval (UMI Takuvik, Québec). J’ai ensuite entrepris une maîtrise en Biologie à l’Université Laval sur l’importance de la glace de mer pour les oiseaux marins arctiques. Aujourd’hui, je poursuis un doctorat à la Rochelle Université sur les oiseaux marins et la contamination en mercure des océans. Décrivez nous votre sujet de thèse en quelques mots Le mercure (Hg) est un métal toxique, qui constitue une menace importante pour la biodiversité et l’Homme. Les océans jouent un rôle majeur dans le cycle et le transfert du Hg à échelle globale. Pourtant, ceux-ci sont très peu documentés, notamment en régions océaniques éloignées, comme la région intertropicale et les régions polaires. J’étudie donc la contamination passée et actuelle par le Hg dans ces régions, en utilisant les oiseaux marins comme bioindicateurs de la santé des océans. L’objet qui représente votre travail de thèse ? Mon travail de thèse se résume en une plume. Une plume d’oiseau est une véritable archive de la contamination en Hg. En effet, le Hg assimilé par les oiseaux via l’alimentation est rejeté dans leurs plumes lors de chaque mue, pour y être stocké pour une durée presque infinie. Mon travail consiste donc à analyser, par centaines, des plumes d’oiseaux marins, contemporains et issus de musées à travers le monde, pour étudier l’état de santé des océans. Oscar Cosserat, doctorant de 2e année au LaSIE - Géométrie graduée et méthodes numériques Racontez-nous votre parcours ! J’ai fait toutes mes études à l’Université, une licence de mathématiques appliquées et un master de mathématiques fondamentales. J’ai toujours beaucoup aimé les maths et eu le goût et la curiosité d’en apprendre plus, et dans tous ses domaines. En troisième année de licence, j’ai pu écrire un petit mémoire de recherche avec un chercheur de l’université et c’est à ce moment-là que j’ai compris que je voulais en faire mon métier. Décrivez nous votre sujet de thèse en quelques mots Je travaille sur les intégrateurs géométriques, qui sont une façon de résoudre des équations qui viennent de la physique avec un ordinateur, en prenant en compte leur géométrie sous-jacente. Donc en un mot : j’utilise des théorèmes de géométrie pour améliorer le calcul par ordinateur, dans un contexte qui servira aux physiciens quand ils chercheront à prédire les phénomènes qu’ils étudient. L’objet qui représente votre travail de thèse ? Une feuille et un stylo, parce que c’est comme ça que j’aime réfléchir, face à mon bureau, dans le calme. C’est ainsi que j’ai le plus d’idées, et que je peux imaginer et découvrir de nouveaux théorèmes, et des applications auxquelles personne n’a pensé auparavant. La feuille reflète aussi la liberté de penser puisqu’on peut y écrire n’importe quoi : des calculs faux, un programme pour la semaine qu’on ne tiendra pas ou une idée de livre de physique à lire l’année prochaine. Mireia Kohler Pacino, doctorante de 2e année au LIENSs - L'ichtyofaune des marais côtiers des Pertuis charentais face à l'aléa de submersion marin : caractérisation, fonctionnement écologique et fonction patrimoniale. Racontez-nous votre parcours ! J’ai réalisé une licence de biologie des organismes, suivi d’un master science de l’eau parcours dynamique des écosystèmes aquatiques (DYNEA) à l’université de Pau et de Pays d’Adour, dispensé à Anglet sur la Côte Basque. Pendant ma formation j’ai pu réaliser trois stages : Un premier stage de 3 mois au CEFE à Montpellier où j’ai pu étudier l’écologie des communautés. Un deuxième stage de 4 mois à l’INRAE de Cestas (33) sur l’effet de l’urbanisation sur l’ichtyofaune de Gironde et un troisième stage de 6 mois dans la même structure concernant l’effet de poldérisation sur l’ichtyofaune à travers l’analyse d’isotopes stables sur un site emblématique l’Île Nouvelle dans l’estuaire de la Gironde. Décrivez nous votre sujet de thèse en quelques mots Ma thèse vise, à caractériser la composante naturelle patrimoniale des marais côtiers des Pertuis charentais et son évolution face à l’aléa submersion marine, en se focalisant sur un compartiment biotique clé de la biodiversité: l’ichtyofaune des marais. Mon travail se décline en 3 grands objectifs : Caractériser le rôle fonctionnel des marais côtiers pour l’ichtyofaune en lien avec leur mode de gestion par inventaires in situ. Étudier l’évolution des différentes fonctionnalités des marais vis-à-vis de l’ ichtyofaune au cas de submersion marine ou de modification du mode de gestion, par expérimentation en mésocosme semi-naturel et par suivi en situation réelle. Et finalement, étudier les perceptions qu’ont les usagers des relations entre les marais et les communautés de poissons au travers d’enquêtes. L’objet qui représente votre travail de thèse ? Il s’agit d’un outil essentiel le « verveux double » ci-dessous, qui me permet la capture de l’ichtyofaune, mais aussi une méthode d’étude qui est l’analyse des isotopes stables qui permet d’étudier les liens trophiques entre l’ichtyofaune et son écosystème. Marine Barbarin, doctorante de 3e année au LIENSs - Environnement et espace portuaire : suivi de la qualité du milieu pour une meilleure compréhension de l'effet de variables environnementales à une échelle spatio-temporelle. Racontez-nous votre parcours ! Après avoir obtenu un DUT Génie Biologique (La Rochelle), je suis partie en Licence Physiologie Animale et Neuroscience, puis en Master Génie Cellulaire, à Poitiers. Au cours de cette dernière formation, j’ai eu la possibilité d’effectuer deux stages au LIENSs avec une ancienne doctorante en 2016 et en 2017. Je n’avais jamais vraiment envisagé de faire de thèse, mais ayant eu un aperçu du doctorat, il m’a fallu un coup de fil et dix minutes de réflexion pour accepter de me lancer dans l’aventure en 2019. Décrivez nous votre sujet de thèse en quelques mots Environnement & espaces portuaires : suivi de la qualité du milieu pour une meilleure compréhension de l’effet de variables environnementales à une échelle spatio-temporelle. Plus simplement, j’effectue un suivi de l’état de santé des bivalves (pétoncle, huître, moule) au sein des espaces portuaires de La Rochelle et des Pertuis, en partenariat avec le port de plaisance et le port de commerce de La Rochelle. L’objet qui représente votre travail de thèse ? Un casier ostréicole : tout simplement indispensable pour effectuer la partie terrain de mon projet de thèse. Cet objet me permet d’installer sur mes sites d’études des bivalves sélectionnés et préparés au préalable, et d’observer leur évolution sur la période d’installation sur site. Une partie de mes sites étant en pleine mer, il a été nécessaire de travailler et d’améliorer le système de fixation des casiers aux bouées pour éviter de les perdre (merci à la SNSM !!). Anne Crola, doctorante de 2e année au LIENSs - Les espaces de la mort pénale en Aquitaine médiévale et pré-moderne. Racontez-nous votre parcours ! Après des études en histoire de l’art terminées en 2006 à l’université de Tours, j’ai décidé de reprendre un master en archéologie en parallèle de mes activités professionnelles lorsque je suis arrivée sur Bordeaux en 2015. Aujourd’hui, le contrat doctoral obtenu dans le cadre d’un projet de recherche soutenu par la région Nouvelle-Aquitaine me permet de travailler sur mon sujet de prédilection, à savoir l’exercice de la haute justice au Moyen Âge et à l’époque moderne ainsi que les lieux d’exécution qui y sont associés. Décrivez nous votre sujet de thèse en quelques mots Je travaille sur « Les espaces de la mort pénale en Aquitaine médiévale et pré-moderne ». Concrètement, il s’agit d’identifier les lieux et espaces utilisés par les autorités qui avaient le droit de punir de mort dans le cadre de la répression pénale. Lieux de pendaison, de décapitation, d’inhumation des criminels condamnés à mort sont ainsi questionnés au regard de leur localisation au sein des espaces juridictionnels et de leur topographie spécifique, afin de reconstituer le paysage judiciaire médiéval et moderne et d’en comprendre les enjeux. L’objet qui représente votre travail de thèse ? Les investigations archéologiques sur les lieux d’exécution médiévaux et modernes ne sont rendues possibles que par un travail documentaire préalable assez conséquent. Aussi, l’objet qui représente le plus la thèse à ce stade de ma recherche est un objet d’archive, un registre de délibération par exemple. Pour les opérations de terrain, je ne peux rien faire de mes données si je n’utilise pas de GPS, surtout quand on travaille sur les problématiques spatiales. Antoine Minet, doctorant de 3e année au LIENSs - Bioaccumulation et effets du mercure (Hg) chez les seiches dans le contexte de l'acidification des océans. Racontez-nous votre parcours ! Diplômé d’un baccalauréat Sciences et Technologies de l’Agronomie et du Vivant (STAV) j’ai poursuivi mes études en DUT Génie Biologique. Par la suite j’ai intégré une licence environnementaliste, complétée par un premier stage recherche en Suède. Cette première expérience m’a permis de rejoindre un master international Sustainable Management of Pollution (SMaP) durant lequel j’ai eu l’opportunité d’effectuer deux stages supplémentaires en recherche au Québec puis en Norvège. Passionné par la recherche j’ai travaillé 2 ans en tant qu’ingénieur d’étude dans un laboratoire de recherche avant de commencer une thèse à La Rochelle Université. Décrivez nous votre sujet de thèse en quelques mots Le premier objectif de ma thèse consiste à étudier l’accumulation du mercure (Hg) dans les organes de la seiche commune et l’effet de l’acidification des océans (AO), due aux émissions de CO2, sur ce processus. Le deuxième objectif vise à étudier les effets de ces deux neurotoxiques (Hg et OA) seuls ou combinés sur ce céphalopode à l’aide d’essais comportementaux (vision, prédation, déplacement, camouflage, etc.). Pour finir, je regarde aussi l’expression des gènes et le développement du cerveau des seiches. L’objet qui représente votre travail de thèse ? Un échiquier ! Pour deux raisons, premièrement le motif noir et blanc est similaire à celui que j’utilise pour étudier le camouflage des seiches (cf. photo). Deuxièmement, le jeu d’échecs est un jeu demandant une réflexion, mettant à l’épreuve notre prise de décision, tout comme les tests que j’effectue sur les seiches afin d’évaluer leurs capacités cognitives. Chanez Manseur, doctorante de 2e année au LIENSs - Conception et optimisation d'oligosaccharides marins sulfatés pharmacomodulateurs de la progression tumorale. Racontez-nous votre parcours ! Je suis titulaire de deux licences en biochimie, obtenues à l’université de Béjaia-Algérie (2017) et à l’université de Lille-France (2018). J’ai par la suite intégré le master Biotechnologies parcours Protéomique de l’université de Lille (2018-2020). Mon parcours universitaire m’a conforté dans mon choix de vouloir faire une thèse. J’ai toujours été fascinée par la biologie et ces domaines. Mon sujet de thèse m’a directement captivé car il est en adéquation avec mon cursus tout en traitant une cause noble, le développement de nouvelles molécules thérapeutiques pour le cancer. Décrivez nous votre sujet de thèse en quelques mots Les traitements anti-cancéreux conventionnels tels que la chimiothérapie ont des effets indésirables incluant la toxicité et la résistance, limitant leur efficacité. La recherche de molécules alternatives devient donc urgente. Les sucres marins extraits d’algues sont une réelle source de bioactivités et sont des molécules thérapeutiques prometteuses. Nous nous intéressons au λ-carraghénanes et fucoidanes extraits respectivement d’algues rouges et brunes en tant qu’anti-tumoraux contre le cancer du sein. L’objet qui représente votre travail de thèse ? Nous travaillons avec des sucres commercialisés que nous avons réduits en taille (d’où le terme ‘’Oligosaccharides’’) afin de limiter les effets secondaires des sucres natifs. Ces oligosaccharides doivent être fractionnés et purifiés afin d’avoir une composition homogène d’un grade clinique. L’HPLC (High Performance Liquid Chromatography, voir photo), est une méthode principale de séparation et de purification de biomolécules qui nous servira dans notre conception. Caroline Marais, doctorante de 2e année au LaSIE - Piégeage de CO2 par biominéralisation accélérée de concrétions calcomagnésiennes à base de matériaux recyclés pour le secteur de la construction. Racontez-nous votre parcours ! Le monde de la science a toujours suscité ma curiosité et, en particulier lorsque cela concernait le comportement des matériaux. C’est ainsi tout naturellement que je me suis d’abord orientée vers une licence chimie puis, pour compléter mes connaissances, vers un master génie matériaux. Ce dernier m’a ouvert les yeux sur les problématiques environnementales liés au changement climatique et donné l’envie d’agir ! Faire de la recherche pour la protection du littoral a donc été une évidence… Décrivez nous votre sujet de thèse en quelques mots Le littoral français est, depuis plusieurs décennies, confronté à un prédateur de taille : l’érosion. 20% du trait de côte a reculé. Certains aménagements littoraux déjà présents sont confrontés à une problématique : l’empreinte carbone liée à l’extraction et l’acheminement des matières premières. Ainsi, mon sujet de thèse consiste à former un « Bio béton » à partir des bactéries marines du Port de La Rochelle, l’électrolyse de l’eau de mer et des déchets inertes du BTP (recyclage du béton) pour venir consolider ces aménagements et bonus piéger le CO2. L’objet qui représente votre travail de thèse ? Si je devais représenter mon travail de thèse se serait à travers le béton. Pourquoi ? Parce que la formation du Bio béton repose sur les principes de formulation du béton ainsi que les constituants : on retrouve un liant (comme le ciment pour le béton) et des granulats. Par ailleurs, le béton a la particularité de piéger du CO2 naturellement tout comme le Bio Béton. Justine Réveillas, docteure au LIENSs - La protection du milieu marin au-delà des juridictions nationales (ZAJN). Racontez-nous votre parcours ! Avant de réaliser cette thèse, j’étais étudiante en master droit de l’environnement à l’Université de Limoges. À l’occasion de mon master 2, étant passionnée par l’océan depuis toujours et ayant un certain attrait pour la recherche et le travail en autonomie, j’ai souhaité réaliser un mémoire de recherche sur la protection de la biodiversité marine des grands fonds marins. Ayant tellement bien vécu cette expérience et souhaitant élargir mon champ de recherche à la haute mer, je me suis lancée dans l’aventure d’une thèse. Décrivez nous votre sujet de thèse en quelques mots Mon sujet de thèse porte sur la protection du milieu marin au-delà des juridictions nationales (ZAJN). Par le biais d’une méthode originale, il s’agit de rapprocher le droit international, le droit de la mer et le droit de l’environnement avec les diverses disciplines des sciences de la nature, afin de proposer des pistes de transformation du cadre juridique existant. Le but était de faire coïncider le cadre juridique de protection des ZAJN avec la réalité écologique du milieu marin, qui est celle des interdépendances des êtres vivants et des écosystèmes océaniques. L’objet qui représente votre travail de thèse ? L’outil qui représente le plus mon travail de thèse, c’est mon ordinateur portable. Il m’a suivi partout pendant trois ans, l’essentiel de mes recherches se faisant dessus, la rédaction de ma thèse également. En étant juriste, je n’effectue pas de travail de terrain ou d’expérience en laboratoire. J’ai seulement besoin d’un ordinateur, d’un disque dur et de quelques bouquins pour réaliser une thèse finalement. En savoir plus sur le colloque des doctorantes et doctorants de 2e année !