Camille Ollier, 1^re doctorante sourde à soutenir une thèse en langue des signes à La Rochelle Université

Originaire de Rennes, Camille a surmonté les obstacles liés à son handicap pour construire un parcours académique impressionnant.

Après des études en chimie et un diplôme d’ingénieur en agronomie, elle a suivi un master en Sciences de la mer avant de débuter, en 2020, son doctorat à La Rochelle Université. Ses recherches, réalisées au Centre d’Études Biologiques de Chizé et à l’Observatoire Pelagis, portent sur le suivi des populations de cétacés par la combinaison des détections acoustiques et visuelles, sous la direction du Pr. Vincent Ridoux et des Dr. Auriane Virgili et Oliver Boisseau. Son contrat doctoral était financé par le CNRS, après une sélection sur dossier dédiée à l’insertion des jeunes chercheurs et chercheuses en situation de handicap.

Pendant la soutenance, Camille s’est exprimée en LSF et a répondu aux membres non-francophones du jury en ASL ; l’interface était assurée par les interprètes correspondants, permettant ainsi l’inclusion complète des audritrices et auditeurs sourds et entendants.

Pour mener à bien sa thèse, Camille a bénéficié d’un accompagnement spécifique de La Rochelle Université, via le service du Relais Handicap, et du CNRS, avec l’appui d’interprètes en LSF et en ASL. Elle souligne l’importance de cet accompagnement pour faciliter ses échanges au quotidien avec ses encadrant·es, collègues et les partenaires britanniques du projet.

« Soutenir ma thèse en langue des signes est une étape importante pour moi et pour la reconnaissance des étudiant·es sourd·es dans le milieu académique », déclare Camille.

Cet accomplissement est un exemple inspirant de l’engagement de La Rochelle Université pour l’inclusion et l’accessibilité des études supérieures. Camille rentre tout juste d’Australie où elle a présenté ses travaux lors d’une conférence internationale.

Visionner la thèse de Camille Ollier.