Projet ADAPTOM : une cartographie des projets de solutions d’adaptation fondées sur la nature La Rochelle Université > Actualités > Projet ADAPTOM : une cartographie des projets de solutions d’adaptation fondées sur la nature Publié le 13 juillet 2023 Le Monde a publié une cartographie des projets de solutions d’adaptations fondées sur la Nature dans son dossier « Adaptation Outre-mer, Crise climatique dans les Outre-mer : les solutions de la dernière chance ». La cartographie est issue de résultats des recherches du projet ADAPTOM, coordonné par Virginie Duvat, professeure-chercheuse au LIENSs. Le projet est également paru dans le portail des Outre-mer Le projet ADAPTOM, coordonné par Virginie Duvat, professeure-chercheuse au LIENSs, étudie le potentiel des solutions fondées sur la Nature (SfN) pour réduire les risques côtiers et favoriser l’adaptation au changement climatique dans les Outre-Mer insulaires tropicaux français. Co-porté avec le Conservatoire du littoral à travers son délégué Outre-Mer, et réalisé en partenariat avec le CRIOBE, ENTROPIE, GEODE et LAPSCO, ce projet présente la particularité de répondre à 3 demandes des acteurs de terrain impliqués dans la mise en place de projets de SfN : un besoin de retour d’expérience sur les expérimentations réalisées jusqu’à présent, un besoin de mise en réseau (au sein des Outre-Mer et entre eux), et un besoin d’accompagnement méthodologique. 25 projets dont 10 dans la Caraïbe, 5 à la Réunion et 10 dans le Pacifique ont été identifiés et évalués dans le cadre d’ADAPTOM, dont la cartographie est diffusée dans le dossier « Adaptation / Outre-mer, Crise climatique dans les Outre-mer : les solutions de la dernière chance » du Monde, paru le 27 juin 2023. Le projet est également paru le 6 juillet 2023 dans le portail des Outre-mer. Ces 25 projets mettent en évidence le rôle majeur des acteurs publics locaux en charge de la gestion des espaces naturels (Conservatoire du Littoral, Office National des Forêts, communes, en particulier) et d’associations locales dans la mise en œuvre des SfN. La plupart des projets consistent en de la restauration d’écosystèmes dégradés, principalement des mangroves et des formations végétales de haut de plage. Certains territoires, comme la Réunion et La Guadeloupe, sont plus avancés que d’autres dans la mise en œuvre de ces actions, qu’ils ont initiées dès les années 1990 et 2000, respectivement. Les territoires d’outre-mer font partie des territoires français les plus exposés et vulnérables. Cyclones, précipitations intenses, submersions, sécheresses, inondations et érosion sont autant de phénomènes renforcés par le réchauffement climatique auxquels ils sont exposés. Parce qu’ils ont des surfaces réduites, des capacités à faire face aux impacts du changement climatique plus limitées que la Métropole, et que l’ensemble de leurs secteurs d’activités économiques sont climato-sensibles (pêche, agriculture, tourisme, aquaculture, perliculture), les outre-mer sont en 1re ligne. Un projet de recherche comme ADAPTOM soutient les acteurs publics, privés et associatifs de ces territoires dans leurs efforts d’adaptation côtière, en vue de renforcer la capacité de réduction des risques climatiques et l’ensemble des co-bénéfices des projets de SfN (pour l’emploi, pour la qualité de vie, pour le renforcement de l’identité et de la culture locales, etc.). L’évaluation des projets de SfN côtières réalisée dans le cadre d’ADAPTOM permettra de définir des pistes de progrès, qui seront discutées au cours d’ateliers de restitution qui se tiendront dans ces territoires. Le 1er aura lieu dans la Caraïbe du 7 au 10 novembre 2023. Au-delà, nous avons beaucoup à apprendre, pour l’adaptation côtière en France Métropolitaine, des retours d’expérience construits à partir des expérimentations réalisées dans les Outre-Mer. C’est aussi à cet effort de transfert des leçons apprises outre-mer vers la Métropole que contribue ADAPTOM. Pour en savoir plus, cliquez ici. Le projet porté par le Conservatoire du Littoral en partenariat avec la commune du Gosier est un projet de gestion souple du trait de côte qui vise à réduire l'érosion côtière. Ce projet s'appuie sur deux actions principales, le maintien des dépôts de sargasses sur la plage et des méthodes de gestion de la fréquentation favorables à la protection de la végétation côtière. Les dépôts de sargasses freinent l'érosion en amortissant les vagues et en favorisant le développement de la végétation côtière qui fixe les sédiments. L'anse Maurice fait partie des plages sur lesquelles l'Office National des Forêts restaure la végétation littorale indigène pour réduire l'érosion côtière dans le cadre du projet CaribCoast (2019-2023). La solution fondée sur la Nature qui est utilisée ici consiste à (1) créer des enclos de protection de la végétation côtière de haut de plage, (2) reconstituer dans ces enclos une formation végétale complète, en réalisant des plantations. Le projet ADAPT'ISLAND porté par le Grand Port Maritime de la Guadeloupe (GPMG) vise à mieux protéger et à restaurer les écosystèmes marins et côtiers ainsi que les continuités écologiques. Ce projet agit sur trois grands types d'écosystèmes : la mangrove, en la restaurant dans le secteur de Pointe-à-Pitre, où elle a été très dégradée par les implantations industrielles ; les récifs coralliens, en développant des méthodes de reproduction et bouturage et en réalisant des replantations dans le milieu naturel ; et les herbiers marins, en promouvant le développement d'éco-mouillages pour réduire les dégradations liées à l'ancrage.