Yan Ropert-Coudert, nouveau directeur par intérim de l’IPEV La Rochelle Université > Actualités > Yan Ropert-Coudert, nouveau directeur par intérim de l’IPEV Publié le 29 mars 2022- mis à jour le 31 mars 2022 Yan Ropert-Coudert prend la direction de l’IPEV par intérim entre le 1er avril et le 30 septembre. Il se présente en quelques mots. Qu’est-ce que l’institut polaire français Paul-Émile Victor ? Les missions de l’IPEV : L’institut polaire français Paul-Émile Victor est un groupement d’intérêt publique. C’est l’agence de moyens et de compétences au service de la recherche scientifique dans les régions polaires. Ses trois principales missions sont : la mise en œuvre de projets scientifiques dans des milieux nécessitant des compétences et des technologies adaptées. Cette mission englobe l’ensemble du processus du projet (sélection des projet, financement, recrutement, transport des équipes et du matériel scientifique, adaptation des instruments, planification des opérations, organisation des expéditions, diffusion et médiation, gestion des infrastructures) la gestion des moyens logistiques nécessaires à la mise en œuvre de ces projets scientifiques la concertation scientifique internationale et notamment la représentation de la France dans cette concertation. L’organisation de l’IPEV Le siège de l’institut polaire se compose d’une 40aine de membres permanents dont une partie est mis à disposition par le CNRS. Les missions d’une partie du personnel du siège nécessitent leur présence en Arctique, Antarctique ou dans les îles subantarctiques lors des campagnes d’été pour réaliser des activités sur le terrain. Sur le terrain, on retrouve 2 catégories de personnels : Les campagnards d’été : ils sont sur le terrain de quelques semaines à quelques mois pendant l’été et ont pour mission de mener les chantiers techniques de construction et de maintenance des stations, ou d’aider sur les activités nécessaires au déroulement des projets scientifiques. Les hivernants : ils sont sur le terrain pendant un peu plus d’un an. Ils maintiennent les stations en état optimal de fonctionnement et poursuivent les activités scientifiques impliquant des observations ou expériences devant être menées en continu. Pour en savoir plus sur l’IPEV, cliquez ici. Yan Ropert-Coudert, directeur par intérim de l’IPEV « L’IPEV c’est un peu l’histoire de ma carrière scientifique. La 1re fois que j’ai franchi les portes de l’institut – qui s’appelait alors Institut Français pour la Recherche et la Technologie Polaire – c’était en 1993. J’étais un volontaire à l’aide technique (l’ancêtre des volontaires au service civique) qui partait hiverner dans l’archipel des Crozet sur une mission scientifique. Depuis l’institut ne m’a jamais quitté et m’a toujours soutenu que ce soit comme chercheur au sein d’un projet de recherche, comme directeur d’un projet polaire ou pour me permettre de m’investir dans les instances polaires internationales. J’ai d’ailleurs une pensée pour l’ancien directeur, M. Yves Frenot, qui a toujours été présent pour m’aider à différents moments clés de ma carrière. Quelque part, je me dis qu’il est normal que je donne autant que j’ai reçu pour cet institut, sa mission et son personnel extraordinaire. Aussi, lorsque Jérôme Chappellaz, le directeur sortant m’a demandé de l’épauler en 2021 pour pallier le départ de sa directrice adjointe, je n’ai pas pu refuser, surtout lorsqu’il s’agit de Jérôme dont le dévouement pour le monde de la recherche polaire force l’admiration. Je ne m’attendais pas à me retrouver propulsé jusqu’à la direction par intérim en revanche. C’est un challenge d’un type nouveau mais qui donne envie de « mouiller la chemise » car c’est pour une bonne cause. L’institut est aujourd’hui à la croisée des chemins. Jamais l’Antarctique et le polaire n’avaient été au centre d’autant de débats publics et dans les agendas politiques. Nous attendons notre première stratégie polaire nationale qui devrait sortir dans les jours qui viennent grâce à l’impulsion de l’ambassadeur des Pôles, M. Olivier Poivre d’Arvor. Le gouvernement a commencé un travail de reconstruction des forces vives de l’institut qui doit impérativement se poursuivre dans les mois à venir pour que la France se dote enfin d’un institut qui n’ait pas à rougir de la comparaison avec ses voisins européens et internationaux. Et s’il faudra donc porter toujours plus haut la recherche polaire française d’excellence, il va falloir également réaliser un grand équilibre : continuer à fournir des moyens de mise en œuvre de la science au mieux au niveau actuel tout en commençant un long travail de remise à neuf des infrastructures, pour d’une part permettre la réalisation de cette recherche mais aussi assurer la sécurité des personnes et cela en respectant les dispositions du Protocole de Madrid et la protection de l’environnement Antarctique. Je l’ai dit plus tôt, c’est un challenge mais c’est un beau challenge ! »